L’Évangile parvenu à Rome – Pasteur David Jang

1. L’histoire du salut à Malte et la dérive de Paul

Dans Actes 27 et suivants, Paul et ses compagnons traversent une épreuve dramatique de dérive et de naufrage. À l’époque, la traversée de la Méditerranée était elle-même difficile, et le bateau transportant Paul, d’autres prisonniers ainsi que des passagers, s’est retrouvé pris dans un violent vent d’est, l’Euroclydon, près de l’île de Crète, dérivant pendant de longs jours. Face à cette tempête, tous désespèrent au point de ne plus s’alimenter. Cependant, Paul, fort d’une révélation de Dieu, assure : « Le bateau fera naufrage, mais aucun de vous ne perdra la vie. » Il ne s’agit pas d’une simple consolation religieuse, mais d’une démonstration de la providence étonnante que Dieu seul peut offrir dans une mer déchaînée.

Effectivement, le bateau se brise près de l’île de Malte (Melitè) : il fait naufrage, mais tous les 276 passagers parviennent à nager sains et saufs jusqu’à la rive. Cette scène, relatée dans la seconde partie d’Actes 27, montre comment la parole de Dieu s’accomplit concrètement, même au moment où tout espoir humain semblait anéanti.

Le Pasteur David Jang souligne à travers l’arrivée à Malte la protection minutieuse de Dieu. Si les naufragés avaient été dispersés, épuisés, ou blessés, il aurait été impossible de mettre tout le monde en sécurité. De plus, Malte se situe à environ 500 km de Rome, juste au sud de la Sicile. Depuis l’Antiquité, l’île occupait une position stratégique dans les grandes routes maritimes de la Méditerranée. Ce n’est donc pas un hasard que le bateau à la dérive ait atterri précisément là, témoignant de l’inscription de ce naufrage dans le calendrier de Dieu. À travers les époques médiévale et moderne, Malte a été un point d’escale pour de nombreux missionnaires s’orientant vers l’Orient ou le Moyen-Orient, signe que cette île, dès l’époque de Paul, était prête à servir la diffusion de l’Évangile.

L’accueil des habitants de Malte est tout aussi remarquable. Bien que la Bible les appelle « barbares », ils ne manifestent aucune hostilité envers ce groupe étranger de 276 naufragés. Au contraire, selon Actes 28.2, ces insulaires allument un feu et offrent une hospitalité hors du commun, alors que la pluie tombait et qu’il faisait froid. Le Pasteur David Jang y voit la providence détaillée de Dieu et rappelle que l’annonce de l’Évangile peut souvent susciter, de manière inattendue, l’ouverture du cœur des gens. Sans lien particulier, ni obligation, ni même semblant d’affinité, les habitants de Malte prodiguent leur aide et font montre d’une générosité spontanée. Ceci illustre comment, dès l’Église primitive, Dieu préparait à l’avance le terrain dans les lieux où Son dessein l’exigeait.

L’épisode de la morsure de vipère, lorsque Paul ramasse du bois pour alimenter le feu, ajoute à la dimension mystérieuse de cet événement. Les insulaires pensent d’abord : « C’est sûrement un meurtrier. Il a échappé à la mer, mais la justice divine le rattrape. » Dans l’Antiquité, ce raisonnement d’ordre causal et fataliste était très répandu : être sauvé d’un naufrage pour mourir aussitôt d’une morsure de serpent signifiait pour eux qu’un grand péché justifiait ce châtiment. Toutefois, Paul, indemne, ne présente aucun symptôme d’empoisonnement. Stupéfaits, ils en concluent qu’il est « un dieu ». Sur ce point, le Pasteur David Jang met en garde : même le peuple de Dieu peut, parfois, faire l’objet d’une forme de déification ou d’adulation excessive de la part d’autrui, ce qui doit être évité. Paul, quant à lui, ne s’exalte en rien et ne fait qu’attester la puissance et les miracles permis par Dieu.

Par la suite, Paul est invité chez Publius, le principal personnage de l’île, où il séjourne trois jours. Or, le père de Publius souffrait de fièvre et de dysenterie, maladie souvent mortelle à cette époque, avec peu de remèdes à disposition. Paul prie pour lui, lui impose les mains et il guérit. Ce miracle suscite un fort intérêt parmi les habitants : plusieurs malades de l’île viennent alors à Paul et sont guéris. En réponse, les insulaires leur procurent toutes les provisions nécessaires à leur départ. Selon le Pasteur David Jang, cet épisode montre combien la bénédiction spirituelle peut se déverser sur un lieu où s’installe un serviteur de Dieu. Le séjour de Paul et de ses compagnons n’est pas un naufrage subi passivement, mais l’une des étapes d’un plan divin en vue de propager l’Évangile.

Après trois mois passés à Malte durant l’hiver, Paul et ses compagnons embarquent en février sur un bateau alexandrin et repartent vers Rome. Luc mentionne même le nom du navire, « Castor et Pollux » (Dioscure), pour en attester l’authenticité historique. Les détails livrés par Actes concernant les escales et l’itinéraire naval de Paul (Syracuse, Rhégion, Pouzzoles) permettent de retracer l’activité économique et les routes maritimes de cette époque. Le Pasteur David Jang souligne que la Bible n’est pas un simple manuel d’enseignements moraux, mais une source de témoignages historiques précis concernant des lieux et des noms réels. L’intrigue progresse ainsi vers l’arrivée de Paul à Rome, pivot culminant, après la longue dérive maritime.

En somme, l’épreuve du naufrage à Malte révèle la souveraineté minutieuse de Dieu et la progression de l’Évangile. Dieu ne se contente pas de préserver la vie d’une communauté en péril ; Il transforme également l’île en nouvelle base de diffusion de la Bonne Nouvelle. Par l’hospitalité et les guérisons accomplies par Paul, le chemin de Rome – cœur de l’Empire – s’ouvre pleinement, permettant à l’apôtre d’y séjourner plus de deux ans et d’y annoncer l’Évangile. Le Pasteur David Jang exhorte à faire confiance à Dieu face aux tempêtes imprévues de l’existence, en rappelant que la souffrance peut devenir un instrument pour ouvrir de nouvelles portes à la proclamation de l’Évangile. Sans l’étape maltaise, l’arrivée de Paul à Rome, les innombrables rencontres qui y suivirent, et même la rédaction d’épîtres comme celle à Philémon, auraient été tout autres. Ainsi, la dérive et le naufrage décrits aux chapitres 27-28 des Actes constituent un tournant décisif dans l’histoire du christianisme occidental et de l’évangélisation mondiale.

Le Pasteur David Jang rappelle aussi que Malte jouera un rôle majeur durant des siècles, tant pour les pèlerinages que pour la recherche historique autour des traditions chrétiennes. L’échouage de Paul à Malte est devenu un événement symbolique, point de départ de maintes interprétations théologiques et historiques. Bien que Malte semble n’être qu’une île mineure, Dieu, maître des éléments, s’en est servi pour ouvrir une nouvelle ère d’évangélisation. Les premiers chrétiens ne considéraient certainement pas ces faits comme de simples coïncidences. Et nous, croyants d’aujourd’hui, où que nous soyons, devons nous aussi discerner la présence et l’appel de Dieu au cœur de chaque épreuve, en étant prêts à semer la graine de l’Évangile dans cette terre qui nous est confiée.

Finalement, l’histoire du salut à Malte et la dérive de Paul ne sont pas de simples « récits anciens » confinés dans la Bible, mais bien un modèle spirituel que toutes les générations de croyants doivent méditer et appliquer. La promesse divine ne se dément jamais : quand tout semble s’effondrer, Dieu protège Ses serviteurs et rend l’Évangile encore plus lumineux. On retrouve ce schéma tout au long de l’histoire de l’Église et de la mission. Le Pasteur David Jang insiste pour que ce ne soit pas seulement un fait historique : que notre génération en fasse l’expérience vivante. Le naufrage à Malte démontre de façon éblouissante comment le dessein salvateur de Dieu rencontre la vie de chacun, et rien ne peut l’empêcher d’atteindre son but.

2. L’arrivée de Paul à Rome et l’amour fraternel

Après trois mois passés à Malte, Paul embarque sur un bateau alexandrin et, en passant par Syracuse, Rhégion et Pouzzoles, se rapproche enfin de Rome. Actes 28.15 précise que des frères de Rome, ayant eu vent de son arrivée, se rendent jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois Tavernes pour l’accueillir. Or, ce lieu se trouve à plus de 50 km de la cité romaine ; à l’époque, ce trajet représentait au moins deux jours de marche. Cela illustre avec force l’amour et l’hospitalité typiques de l’Église primitive, prête à parcourir une longue distance pour recevoir Paul avec joie.

Selon le Pasteur David Jang, cette scène montre la dimension concrète de la solidarité qui animait l’Église des premiers temps. Le réseau de croyants s’était étendu dans tout l’Empire romain, et ces frères se tenaient constamment disposés à accueillir quiconque était au service de l’Évangile. Dans les faits, Paul arrivait en tant que prisonnier en attente de jugement et pouvait sembler bien faible. Pourtant, ces disciples savaient la valeur de son ministère évangélique et considéraient qu’honorer le serviteur de Dieu équivalait à honorer Dieu lui-même. Par ce geste d’hospitalité, ils témoignaient d’une communion spirituelle bien plus profonde qu’une simple politesse.

En voyant ces frères qui l’avaient rejoint à Forum d’Appius et aux Trois Tavernes, Paul « rendit grâces à Dieu et reprit courage » (Actes 28.15). Il faut rappeler qu’il avait été arrêté à Jérusalem, qu’il avait subi plusieurs procès, puis qu’il venait de survivre à un naufrage à Malte. Physiquement et moralement, il pouvait être épuisé. Toutefois, l’affection fraternelle qu’il trouve à Rome lui redonne la force de poursuivre sa mission. C’est l’expression parfaite de l’amour fraternel et de l’unité qui caractérisait l’Église primitive. On y voit à quel point la communauté chrétienne peut devenir un puissant soutien pour le croyant, ravivant son courage et l’affermissant dans la foi.

Le Pasteur David Jang invite à transposer cette hospitalité de l’Église primitive dans nos Églises d’aujourd’hui. Il est vrai que les structures ecclésiales actuelles sont souvent enfermées dans des programmes et des bâtiments, rendant plus difficile « la rencontre amoureuse et spontanée » avec ceux qui sont dans le besoin. Pourtant, le Nouveau Testament exhorte à « exercer l’hospitalité » et à accueillir nos frères avec zèle. Une Église qui honore et accompagne les serviteurs de Dieu, qui ouvre son cœur et ses maisons, perpétue la substance même de l’Évangile.

À son arrivée à Rome, Paul se voit assigné à résidence surveillée plutôt qu’à la prison. La loi romaine accordait une certaine liberté à ceux qui, comme Paul, faisaient appel à l’empereur en dernier recours, dans l’attente de leur procès final. Actes 28.16 mentionne : « Paul reçut la permission d’habiter où il le voulait, avec le soldat qui le gardait. » Bien qu’il soit captif, il peut donc rencontrer des visiteurs et annoncer librement le Christ.

Dans ces conditions pourtant contraignantes, Paul trouve l’opportunité de proclamer l’Évangile. À la fin du chapitre 28, Luc note que Paul « demeura deux ans entiers dans une maison qu’il avait louée, il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans empêchement » (Actes 28.30-31). Pourquoi Luc conclut-il ainsi les Actes ? De nombreux exégètes estiment qu’il s’agit d’une « fin ouverte ». En d’autres termes, si le livre se termine en décrivant la liberté avec laquelle Paul prêche la Parole, c’est que l’histoire de l’Évangile continue à s’écrire au-delà de ce point. Bien que la résidence surveillée eût dû le restreindre, c’est paradoxalement au cœur même de Rome qu’il peut annoncer l’Évangile à tous ceux qui le visitent. Cette conclusion met en relief la puissance d’un message que rien ne peut entraver.

Les deux années que Paul passe à Rome revêtent d’ailleurs une importance cruciale. Des historiens de l’Église supposent qu’il a alors rédigé les épîtres dites « de la captivité » : Éphésiens, Philippiens, Colossiens et Philémon. Ces lettres ont joué un rôle capital pour enrichir la compréhension doctrinale de l’Église primitive. Dans celle adressée à Philémon, Paul reçoit la visite d’Onésime, un esclave en fuite, qu’il accueille dans l’Évangile et recommande à Philémon, son maître, de le considérer « non plus comme un esclave, mais bien mieux qu’un esclave : comme un frère bien-aimé » (Philémon 16). Ce message, potentiellement révolutionnaire au sein d’une société esclavagiste, souligne que la force de l’Évangile n’a pas été amoindrie par l’état de captivité de Paul.

Le Pasteur David Jang insiste sur le fait que le chemin parcouru jusqu’à Rome et les deux ans de séjour sous surveillance forment un vaste dessein divin, centré sur l’annonce de l’Évangile et l’édification des croyants. Actes 28 marque ce point culminant, et l’accueil chaleureux des frères de Rome y brille particulièrement. Malgré les persécutions, les fidèles se soutiennent mutuellement, permettant à Paul de proclamer la Parole avec audace. Cet élan découle du plan souverain de Dieu, maître de l’histoire.

Ainsi, cet amour et cette hospitalité sont le cœur vivant de l’Évangile. Jésus a dit : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13.35). L’annonce de l’Évangile se concrétise avant tout dans l’amour qui règne au sein de la communauté. Paul, sous la garde constante d’un soldat, reçoit l’affection et l’aide des frères, et retrouve la force d’annoncer « avec assurance » (Actes 28.31) le royaume de Dieu et l’enseignement sur Jésus. Le Pasteur David Jang appelle les Églises de notre temps à montrer le même courage et la même générosité. Sans cela, nous risquons de n’être plus qu’une institution figée, perdant le témoignage vivant de l’unité et de l’amour fraternel que manifestait la première Église. En revanche, une Église qui s’engage à accueillir, partager et soutenir, même au milieu des tempêtes de l’histoire, croîtra toujours et ne pliera pas.

Finalement, l’arrivée de Paul à Rome et l’accueil reçu sont à la fois le dénouement heureux de la dérive subie à Malte et le point de départ d’une nouvelle impulsion missionnaire. Depuis Jérusalem, l’Évangile est parvenu au cœur de l’Empire romain. Les Actes, en racontant cette progression jusqu’aux « extrémités de la terre », jettent les bases d’une expansion sans précédent de la Bonne Nouvelle. Et selon le Pasteur David Jang, au-delà de tous les miracles, c’est la confiance en Dieu et la solidarité fraternelle qui demeurent le plus précieux. Un message toujours actuel pour les croyants du XXIᵉ siècle.

3. La défense de Paul : l’espérance d’Israël et le royaume de Dieu

Dans la seconde partie d’Actes 28, Paul, désormais à Rome, convoque en premier lieu les Juifs de la ville. Depuis son arrestation à Jérusalem, il a essuyé de vives oppositions de la part de ses coreligionnaires. Pourtant, ses lettres témoignent d’un profond amour pour son peuple. Dans Romains 9, Paul exprime : « Je souhaiterais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair. » Cet attachement envers les siens tient tant à son ardent zèle de pharisien antérieur qu’à sa découverte du « Messie annoncé » en la personne de Jésus. C’est pourquoi il veut à tout prix convaincre ses compatriotes de la véracité du Christ.

Devant les Juifs de Rome, Paul insiste sur le fait qu’il n’a jamais eu l’intention de bafouer la Loi ni les traditions transmises par les ancêtres. Actes 28.20 : « C’est pour l’espérance d’Israël que je porte cette chaîne. » L’« espérance d’Israël » fait référence à l’attente messianique annoncée depuis longtemps par les prophètes de l’Ancien Testament, concernant le Jour de Yahvé et la venue de l’Oint. Paul souligne, même à Rome, que cette espérance s’est accomplie en Jésus-Christ.

Or, l’espérance d’Israël et le royaume de Dieu s’entremêlent étroitement. Dans la Loi et les Prophètes, il est enseigné que la venue du Messie introduirait le pardon des péchés et l’instauration du règne de Dieu sur le monde. Paul, fidèle à l’Évangile, explique que le salut et la royauté divine se sont déjà manifestés en Jésus-Christ et s’étendront jusqu’à leur accomplissement plénier. Dans Actes 28.23, Paul « leur exposait et leur rendait témoignage du royaume de Dieu, cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus, depuis le matin jusqu’au soir. » Il recourt donc à l’Ancien Testament pour démontrer que le Christ accomplit les promesses messianiques.

Le Pasteur David Jang insiste sur la présence répétée, dans les Actes, de ces deux notions centrales : « le royaume de Dieu » et « Jésus-Christ ». Au cœur du message de l’Église primitive, il y a la conviction que Jésus n’est pas un simple prophète ou un enseignant, mais bien le Fils de Dieu, qui sauve les pécheurs et instaure l’ordre nouveau du règne divin. En Lui, les attentes eschatologiques s’entament, et le royaume de Dieu s’étendra progressivement jusqu’à son plein accomplissement. Ainsi, la promesse faite à Israël – la restauration opérée par Dieu – est déjà à l’œuvre dans le Christ.

Malgré l’argumentation de Paul, Actes 28.24 atteste que certains Juifs s’ouvrent à la foi tandis que d’autres restent incrédules. Cette division n’est pas surprenante : le cœur fermé d’une partie de l’auditoire entrave l’accueil de la Bonne Nouvelle. Paul l’explique par le fameux passage d’Ésaïe 6.9-10 : « Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez point ; vous regarderez de vos yeux et vous ne verrez point… » Cela traduit la tragédie d’Israël rejetant pour un temps son Messie, tragédie qui, comme Paul le développera dans Romains 9 à 11, s’inscrit dans le plan de Dieu : pendant cette période, l’Évangile se diffuse chez les païens, puis, par un effet de jalousie, Israël finira par se tourner aussi vers Dieu.

C’est pourquoi Paul déclare fermement (Actes 28.28) : « Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens, et qu’ils l’écouteront ! » Le refus d’une partie des Juifs n’empêchera pas la Parole de toucher l’Empire entier. Malgré l’opposition rencontrée, le royaume de Dieu s’avance inéluctablement vers le monde gréco-romain, puis, à travers les siècles, s’étendra encore. En l’an 313, l’édit de Milan sous Constantin marque la reconnaissance de la foi chrétienne, et plus tard, l’Empire en fait sa religion officielle, ce qui montre a posteriori que l’annonce de Paul a bel et bien porté ses fruits.

Le Pasteur David Jang souligne l’importance de la posture et de l’interprétation théologique du porteur de l’Évangile. L’essentiel du message réside dans « Dieu règne » (le royaume de Dieu) et « Jésus-Christ est Seigneur et Sauveur ». Au-delà des barrières ethniques ou culturelles, c’est un Évangile destiné à tous. Paul, en s’adressant d’abord à ses compatriotes sur la base de « l’espérance d’Israël », illustre son désir de réconcilier la foi nouvelle avec l’héritage de la Loi et des Prophètes. Face à leur rejet, la Parole va aux païens. Mais ce rejet favorise une plus large propagation du message, conformément à la perspective prophétique où Israël, en voyant la foi des païens, finirait par revenir à Dieu.

Le dernier chapitre des Actes (Actes 28) se termine sans préciser ce qu’il advient du procès de Paul ou de sa fin de vie. Selon certaines traditions, Paul aurait pu être libéré momentanément et vouloir partir en Espagne (Hispanie). Selon d’autres, il aurait été jugé après ces deux années et exécuté. Mais Luc n’en dit mot. Il conclut simplement en soulignant que Paul prêchait librement, signe que l’œuvre de l’Évangile ne s’arrête pas. Cette « fin ouverte » montre que le cœur du livre n’est pas le sort personnel de Paul, mais la victoire de la Parole de Dieu, toujours en mouvement.

Le Pasteur David Jang considère cette conclusion ouverte comme un appel à poursuivre l’histoire de l’Évangile. Si au premier siècle Rome devenait le nouveau centre de la foi chrétienne, aujourd’hui, la Bonne Nouvelle se propage vers d’autres continents. Ce qui demeure inchangé, c’est que le royaume de Dieu avance sans relâche, et que Jésus-Christ franchit toutes les barrières. À Malte, un naufrage a permis de préparer l’arrivée de Paul à Rome ; de même, aujourd’hui encore, des contextes sombres et périlleux peuvent s’avérer être des tremplins pour l’expansion de l’Évangile. La persévérance de Paul, qui n’a jamais renoncé à s’adresser aussi bien à ses frères qu’aux païens, demeure un modèle pour l’Église contemporaine, souvent confrontée aux divisions et aux incompréhensions.

Le thème « l’espérance d’Israël » et « le royaume de Dieu » revêt une grande importance pour saisir le vaste plan divin, du commencement de l’Ancien Testament à l’inauguration du Nouveau. Jésus-Christ y apparaît comme le « roi d’Israël » mais aussi le « Sauveur de toutes les nations ». L’histoire d’Actes, toute traversée de tensions, illustre le mouvement de l’Évangile qui, en butant contre le refus d’une partie des Juifs, se tourne vers les nations, pour être finalement accueilli universellement. Le Pasteur David Jang insiste sur la nécessité pour l’Église du XXIᵉ siècle d’étudier cette trame historique et de persévérer dans la diffusion de l’Évangile, malgré les rejets ou oppositions. Ce même Évangile, jadis rejeté par certains, a transformé le cours de l’histoire. Les croyants doivent donc rester fermes et fidèles, conscients de porter un message de salut pour chaque âme.

Le dernier chapitre des Actes (28.30-31) réunit trois idées majeures : premièrement, l’Évangile est à même de surmonter tous les obstacles ; deuxièmement, le cœur du message se fonde sur Jésus-Christ et le royaume de Dieu ; troisièmement, il embrasse Juifs et Gentils, reliant passé et présent, Orient et Occident. Le Pasteur David Jang conclut que l’Église ne doit jamais perdre de vue son mandat : prier et œuvrer pour que le règne de Dieu progresse ici-bas. Les croyants, unis au Christ, sont dépositaires à la fois de l’espérance d’Israël et de celle de tous les peuples. Même en résidence surveillée, Paul n’a pas cessé d’annoncer cette espérance ; de même, l’Église est appelée à rester confiante et à saisir toutes les occasions pour proclamer l’Évangile.

Dans une perspective globale, Actes 28 n’est pas un simple récit d’« arrivée de Paul à Rome », mais un moment historique clef dans la progression du salut, révélant que les promesses divines s’accomplissent au sein même de l’histoire humaine. L’espérance d’Israël parvient à Rome, l’Évangile touche les païens, et la fraternité de l’Église primitive s’exprime avec force. Pour le Pasteur David Jang, ce sont des valeurs dont l’Église doit s’inspirer. Si la rédaction des Actes s’arrête au chapitre 28, le récit de la Bonne Nouvelle, lui, ne s’arrête pas. On a souvent dit : « Il n’y a pas d’Actes 29, parce qu’il s’écrit encore à travers la vie de l’Église. » Tout comme la mission de Paul s’est poursuivie, l’histoire du royaume de Dieu se prolonge à travers tous les âges.

Le Pasteur David Jang nous invite donc à demeurer dans la dynamique d’Actes 28, en veillant à ce que, partout où nous résidons, l’Évangile puisse s’annoncer, les marginalisés soient accueillis, et tous découvrent leur espérance en Christ, qu’ils soient Juifs ou païens. Même un naufrage ou une assignation à résidence peuvent se changer en porte d’entrée pour la Parole. L’Église primitive en est la preuve. Si, malgré le temps écoulé, ce témoignage reste si vivant, c’est que le royaume de Dieu demeure actif, traversant l’histoire et transformant le monde. En lien avec cette continuité sacrée, l’Église moderne est appelée à incarner, tantôt les habitants de Malte accueillant l’étranger, tantôt les frères romains se portant à la rencontre de Paul, ou encore Paul lui-même, annonçant avec hardiesse le règne divin et le nom de Jésus-Christ.

Bien que le livre des Actes s’achève au chapitre 28, le mandat spirituel perdure : nous croyons en un Dieu qui peut accomplir Sa volonté dans les situations les plus inattendues. À l’exemple de Malte, simple île devenue théâtre d’un acte salvateur, et de Rome, centre de l’Empire, Dieu mène la progression de son projet de rédemption. Les croyants d’aujourd’hui doivent cultiver la même assurance que Paul, convaincus que « là où il y a la tempête, Dieu peut ériger une base pour l’Évangile ». C’est le message clé que le Pasteur David Jang désire transmettre à travers l’étude et la prédication d’Actes 28.

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